Les MOOC français sont….français!

Capture d’écran 2013-09-18 à 00.35.23L’innovation en éducation fait partie des prérogatives de la stratégie de Lisbonne. Pendant des années, rien n’est apparu concernant l’innovation dans ce domaine. Or, en 2012, une forme de e-learning apparaît grâce à l’expérimentation de ce qu’il est convenu d’appeler un MOOC(massive open on line course) connectiviste. L’engouement suscité venant essentiellement de la pensée connectivisme issue de l’open éducation et du Canada, l’on aurait pu penser que ce serait ce format qui serait généralisé et serait le modèle de l’innovation universitaire proclammé. Pourtant, le premier MOOC certifiant, GDP amène un tout autre modèle relevant du pur e-learning tout juste enrichi des réseaux sociaux en tant que possible outil de travail collaboratif et d’échange permanent. Resop, connectiviste et disposant de peu de moyen est contemporain de cette expérience. Très rapidement, le discours officiel se voit représenté non plus par Itypa mais par le MOOC GDP, dont les écrits du doctorant associé à cette initiative tendent à penser qu’il sera le modèle absolu (y compris les préconisations consistant à garder le même acronyme que les américains). En mai, Madame Vassiliou, du conseil européen à l’Education, annonce que l’université européenne ouvrira son propre portail de MOOC. A partir de là, une effet de précipitation s’engage et les écrits de bloggueurs s’enchaînent. Il n’y a toujours pas d’écrits scientifiques et mon terrain de recherche est le MOOC c2i, soit un xMOOC, de modèle traditionnel, peu interactif. Enfin, la décision est prise de généraliser les xMOOC et d’utiliser les Big datas pour aider l’université à mieux répondre à l’individualisation des parcours des apprenants. En tant que future ingénieure de formation, la question que je me pose est la suivante : ces expérimentations vont-elles prendre la forme de dispositifs réellement innovants permettant aux personnes comme aux entreprises de se former dans la flexibilité et de diversifier et adapter leurs compétences  au marché de l’emploi ? En tant que chercheure en formation, c’est la question de savoir comment faire coïncider l’intérêt des organismes de formation et celui des apprenants dans une tentative d’innovation en formation.

La constitution de réseaux et l’accès à tous à des savoirs d’excellence est le credo des MOOC américains, mais est-il celui des MOOC français ? Est-il adapté aux exigences de sécurisation des parcours, ou ne risque-t-il pas de creuser encore les difficultés des apprenants. J’ai choisi d’observer les comportements des apprenants américains dans plusieurs types de MOOC, en utilisant comme grille de donnée l’apport innovant initial porté par le connectivisme, afin de déterminer comment les xMOOC pourraient être enrichis et adaptés aux problématiques françaises des usagers tout en servant les intérêts des organismes de formation au niveau macro (financier, politique). Mon hypothèse est que l’on peut incruster des éléments de connectivisme propres à permettre aux apprenants d’être autonomes dans la construction de leur parcours et de s’insérer dans l’emploi, notamment en optimisant leurs compétences liées à l’apprenance mais aussi en développant les communautés apprenantes (empowerment des apprenants).learn

Digital natives and libraries: new Pew research

Dans mon étude sur les MOOCs, le transfert des états unis et pays anglophones vers l’europe puis la francophonie m’ont permis de voyager en ligne; Bryan Alexander, militant de l’ open data et de l’éducation pour tous est un pionnier du connectivisme. Je suis plus mesurée, plus française, et je ne m’offusque guère qu’on mixe xMOOC et cMOOC à l’université, pour conserver une homéostasie entre la survie de l’Université et de ses agents tout en garantissant le meilleur aux apprenants; Mais ce personnage étrange, de même que Georges Siemens, et d’autres, m’ont profondément marquée.

Bryan Alexander

Pew Internet logoDigital natives and libraries: a new Pew Internet and American Life survey offers updated information on this relationship.  The results are both useful and fascinating, as one expects from Pew.

In some exciting ways the report upends cliches about millenials, and not to the credit of their putatively wiser elders:

  • Digital natives are more likely to have read a print book than their elders (“three-quarters (75%) of younger Americans say they have read at least one book in print in the past year, compared with 64% of adults ages 30 and older”).  That will shock some (older) folks.
  • Those 16-29-year-olds make more use of library space than do the 30-on-ups: “60% of younger patrons say they go to the library to study, sit and read, or watch or listen to media, significantly more than the 45% of older patrons who do this.”  And “[s]ome 38% of Americans ages 16-29 have…

View original post 214 more words